Grippe

L'image appartient au Monde du 30/01/06. Tant que l'image est accessible gratuitement sur leur site j'ai le droit de la garder ici, après je l'enlèverai.

Donc la maladie est à nos portes. Elle a été détectée en grèce aujourd'hui. Cependant elle reste pour l'instant intransmissible d'homme à homme. Mais comme disent les scientifiques : ce n'est qu'une question de temps. D'autant plus que chaque homme infecté augmente les contacts entre la version aviaire et la version humaine de la maladie, et donc les risques de mutation. La France a donc accumulé 14 millions de doses d'antiviraux et va en accumuler 33 millions en tout avant la fin de l'année. Certes les pays pauvres n'ont pas les moyens de s'acheter ce genre de sécurité, mais pas d'affolement pour eux : ces antiviraux sont de toute façon d'une utilité limitée en l'absence d'un système de détection de la maladie efficace, ce qu'ils n'ont pas. Ils devraient tout de même sauver des vies le temps de découvrir le vaccin, et les pays les plus gravement touchés profiteraient de la solidarité de ceux ne l'étant que peu.

Maintenant que l'Europe est touchée, cette maladie qui se propageait en Asie depuis 2 ans sans nous émouvoir outre mesure, nous inquiète. Donc, 2 milliards de dollars ont été finalement trouvés pour lutter contre elle. Cette attitude, en plus de montrer un certain dédain pour le sort des pays pauvres de la part de l'occident, est de toute façon irrationelle. Car ce n'est pas la version aviaire de la maladie qui doit nous inquiéter, malgré la cinquantaine de morts qu'elle a causé. C'est la version humaine à venir. Et celle-la peut apparaitre aussi bien en Asie qu'en Grèce, voire mieux. Or, une maladie se transmettant d'homme à homme ne mettrait pas deux mois pour faire le tour de la planète, surtout avec les mouvement migratoires de populations paniquées fuyant les zones contaminées pour se réfugier dans les zones saines.

Néanmoins on assiste à un phénomène comparable à celui du tsunami. Une catastrophe (potentielle) qui touche tout le monde provoque une solidarité mondiale. C'est probablement un signe positif, et c'est un des bons aspects de la mondialisation.