18 mars 2006

Il est interdit d'interdire d'étudier

Jeudi soir, 21 des 84 universités françaises étaient entièrement bloquées par des étudiants. Ce vendredi, le chiffre est redescendu à 16, mais il reste élevé. Et là on cherche une logique. Quel est le but pour des étudiants de bloquer leur université ? Est-ce que le gouvernement ne va pas pouvoir aller assister à ses cours d'économie et va donc céder sur le CPE ? Non, bien sur que non. Ceux qui sont pris en otage, encore une fois, ce sont les étudiants sérieux qui aimeraient bien assister à leurs cours, rendre leurs disserts et réussir leurs partiels dans deux mois. La stratégie de l'UNEF (le soi-disant syndicat étudiant) est donc de prendre d'autres étudiants en otage par des moyens illégaux, pour obliger le gouvernement à céder. Cette démarche de certains étudiants qui consiste à décider pour les autres étudiants ce qui est bons pour eux, et de les empêcher de faire ce qu'ils ont en toute justice le droit de faire, est excessivement illégitime, et ne devrait appeler de la part d'un gouvernement quel qu'il soit qu'une réponse légale. Non pas en envoyant les CRS sur la Sorbonne comme l’a fait notre ministre aux hormones, mais en assignant l'UNEF devant la justice qui pourra condamner l'organisation à une astreinte par jour d'occupation par exemple. C'est d'ailleurs ce que certains étudiants ont fait en saisissant le tribunal administratif en référé afin d'obtenir la reprise des cours, à Grenoble, Limoges et Nancy 2 par exemple.

Le moyen légitime de se prononcer contre le CPE est de manifester dans la rue, signer des pétitions et inonder Matignon de lettres d'insultes, mais PAS d'occuper les universités.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce que tu ne dicerne pas c'est la différence entre manifestation et grève.
La manifestation sert à ameuvoir l'opinion publique mais elle ne gène en rien le pouvoir (sauf en cas de violence urbaine mais c'est hors du cadre de la manif).
La grève elle, sert à paralyser tout ou une partie d'un service afin de faire pression sur le gouvernement.
Même si elle reste fondamentalement injuste, elle est un des meilleur moyen de se faire entendre (quand c'est une grève des train les voyageurs ne peuvent pas voyager malgré leur volonté de le faire).

Et puis les grèves universitaire sont voté démocratiquement. Si les étudiant qui décident de ne pas faire grève se sentent concerné ils se doivent de se déplacer au vote et de renverser la situation.

Car la démocratie c'est aussi respecter le choix de la majorité même si c'est contraire à son propre bénéfice.

Jacques Franc de Ferrière a dit…

Je comprend ta position, mais je pense qu'il faut faire une énorme différence entre une grève syndicale, et ce que les étudiants apellent une grève. Quand les salariés d'une entreprise (même publique) se lancent dans une grève de longue durée, ils ne vont pas être payés... ils prennent un énorme risque pour leur emploi, leur fin de mois, leurs familles. Et donc un mouvement de ce genre doit absolument être suivi par tous pour être efficace. Ils font pression en sacrifiant leur porte-feuille, mais en attaquant aussi le porte-feuille de leur entreprise.

Maintenant en comparaison, une "grève" dans les fac, c'est une grosse blague. Les étudiants qui bloquent les fac ne mettent la pression sur personne d'autre que sur les autres étudiants, ils ne se soumettent à aucun risque personnel, ils n'ont même pas la légitimité de la grève qui est juste d'arrêter de travailler. Une grève en entreprise ne provoque que rarement le blocage des sites, et les piquets de grève ne servent qu'a persuader les non-grévistes de rejoindre les gréviste, non pas à les empécher de passer...

Donc je suis d'accord avec ce que tu dis, sauf quand tu considère qu'une grève étudiante peut être comparée à une grève salariale, et qu'elle a donc la même légitimité (et la même efficacité).

Anonyme a dit…

Salut à toi.
Je suis étudiant à Rennes1 en licence qui ne faut pas confondre à Rennes2. Rennes2 est la fac qui est blocé depuis plus d'un mois, ils ont commençé avant les vacances des parisiens de février.

Rennes1 n'est que très peu blocé et c'est seulement les jours de manif. Ya un vote fait toutes les semaines dans un amphi à main levé. La semaine dernière ce vote a été réglementé, bulletin secret verif des électeurs...
C'est que dans ses conditions que les votes veulent vraiment dire quelques choses, c'est pas un vote à main levé dans un amphi qui va être représentatif de l'opinion des étudiants.

Enfin ya eu des débats avec des intervenants extérieurs ce vendredi pour parler du CPE, CNE...
Je trouve que c'était une bonne initiative d'avoir l'avis de gens extérieure à la fac...

Je sais pas comment tout ça va se finir mais il me semble qu'il va y avoir une grosse grève jeudi, donc rendez-vous jeudi pour la suite...

Deb B. a dit…

Pardonez-moi mais mon français c'est tres mal pour parler quelque chose,mais principallement de la politique.

Encore, i think that a strike for the students are as valid as one for workers. And if the price to pay for not doing it is to have the new young workers law changed in such a bad way for a lot of generations while the price of it are somemonths without classes, i'd vote in favor of the strike.

The problem is, everytime you have such kind of manifestations, a group that inst'n interesyed in discussing th ematter but just making a mess always get involved, and this happens between workers, students and in a lot of another areas.

But i admire a lot the french students who are really fighting for their rights and taking it seriously, discussing with the other students and giving such a proof of strenght, at least on my opinion, against the CPE (that's the french shortened name of it, right?)


Changing subject, thank you for the visit you paid to my site. I'm not french, but brazilian. And i didn't stop writting there because i feared i had few comments or such, but because i thought it was...too personal to be still worthy!

If i try something new one of these days, i'll let you know! Have a nice week!